Depuis les années 60, le SMNEP exploite deux sources karstiques pour l’alimentation en eau potable de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Leurs eaux sont d’une qualité excellente mais après certains épisodes de pluie, elles peuvent être légèrement troubles. C’est pourquoi le Syndicat assure un suivi en continu de la turbidité des eaux dès leur sortie du Karst.
Retour sur une intervention en février sur les capteurs de la source Aygue Blanque et petite explication de ce qu’est un réservoir karstique.
Qu’est-ce qu’un Karst ?
Le karst est un massif de roches calcaires dans lequel l’eau a creusé de nombreuses cavités. Les habitants des Pyrénées Atlantiques connaissent bien ce type de paysage. Les exemples locaux de karst les plus célèbres sont les superbes sites de la Pierre-Saint-Martin et des grottes de Bétharram.
L’eau de pluie pénètre dans le karst à la faveur de trous ou fissures présents en surface. Une fois infiltrée, l’eau s’accumule et circule dans des réseaux souterrains très complexes avant de résurger sous forme de sources.
Les concentrations en matières en suspension (MES) dans les eaux issues de ces sources karstiques peuvent parfois être élevées. Ces fortes valeurs sont généralement mesurées après des épisodes de pluie. Elles peuvent s’expliquer par des phénomènes de relargage des particules fines déposées et accumulées dans les drains karstiques. Ces évènements sont assez rapides (de quelques heures à quelques jours). Pour cette raison, il est nécessaire de mettre en œuvre une instrumentation capable d’assurer en continu l’acquisition des mesures de concentrations en MES. La méthode couramment utilisée consiste à mesurer avec une sonde la turbidité de l’eau (autrement dit son opacité) à une fréquence rapide, inférieure à 1 heure.
Les captages Aygue Blanque et Aygue Nègre, ressources karstiques du Syndicat
Les captages Aygue Blanque et Aygue Nègre ont été instrumentés avec des sondes de turbidité et de conductivité en juillet 2022. Auparavant la mesure de turbidité était effectuée uniquement dans le mélange des eaux des deux sources, dans une station située en aval. Les sondes mises en place fonctionnent sur batterie avec panneau solaire pour une totale autonomie.
Après quelques mois de fonctionnement des capteurs à Aygue Blanque, les résultats télétransmis ont commencé à présenter des valeurs aberrantes. Ces interférences se sont avérées liées à la présence de bulles d’air dans l’eau au point de mesure.
Afin de remédier rapidement à la situation, le Syndicat a programmé une intervention le 8 février dernier.
L’objectif principal de l’intervention était de déplacer les sondes dans une zone moins soumise aux turbulences. C’est l’entreprise TETRAEDRE qui a effectué la manipulation.
Avant de démonter et déplacer les capteurs, TETRADRE a dû vidanger la chambre de captage.
Une fois les sondes déplacées et connectées, le prestataire a procédé à la remise en eau du bassin.
Un site peu ensoleillé : une contrainte pour l’alimentation des capteurs par énergie solaire
En parallèle, l’intervention sur le captage a été l’occasion de remplacer le panneau solaire qui alimente le capteur. En effet, le site ne bénéficiant pas d’un fort ensoleillement, un panneau avec une surface supérieure s’est révélé plus adapté.
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