Ce printemps, le SMNEP lancera des travaux d’optimisation de son usine de traitement de l’eau de Lespielle. L’usine, exploitée depuis 2009, alimente en partie les secteurs de Lembeye, Crouseilles et Viella.
Un traitement adapté à la nature de la ressource exploitée
L’usine de Lespielle est en capacité de produire 8 000 m3/j. Elle réalise le traitement de l’eau pompée dans deux forages profonds de plusieurs centaines de mètres situés dans le Vic-Bilh. Les eaux de cette nappe sont très anciennes (plus de 30 000 ans ! ). Ce long séjour dans la roche a chargé les eaux en hydrogène sulfuré et en ammonium, deux substances dites indésirables pour la consommation humaine. De plus l’eau présente des traces de fer et de manganèse.
L’eau prélevée doit par conséquent subir un traitement avant d’être envoyée dans le réseau. Ce traitement s’effectue en quatre étapes :
- Pulvérisation
- Chloration
- Filtration membranaire par ultrafiltration*
- Désinfection au chlore gazeux.
Un diagnostic des membranes réalisé en 2019 a mis en évidence la nécessité de les renouveler. Le SMNEP a alors confié au bureau d’études SCE la réalisation d’une étude pour le remplacement des membranes et l’optimisation de la filière de traitement.
Les travaux d’optimisation de l’usine lancés en mars
Le marché des travaux a été attribué fin 2022 à l’entreprise SAUR.
Il comprendra les travaux d’équipement et de génie-civil suivants :
- Le remplacement des membranes d’ultrafiltration et l’adaptation des équipements périphériques
- L’adaptation du flux de l’ultrafiltration à la mesure de turbidité en l’amont de l’ultrafiltration
- L’asservissement de la chloration à la mesure d’ammonium
- L’adaptation de la bâche d’oxydation et de de la bâche de reprise
- La reprise de la dalle béton du local traitement.
Les travaux auront lieu entre mars et juin 2023. Ils nécessiteront la mise à l’arrêt de la station. L’usine de Lalongue assurera la continuité de l’alimentation en eau potable.
*L’ultrafiltration (UF) est une méthode de séparation membranaire, qui ne se distingue de la microfiltration ou de la nanofiltration que par la taille des particules en suspension ou en solution qui peuvent passer à travers. Pour l’ultrafiltration, cette taille est comprise entre 1 et 100 nanomètres (nm) ; cette taille est trop petite pour les bactéries, levures et la plupart des virus.
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